Cinéma

—Joyland—

—Joyland—

A Lahore, Haider et son épouse, cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. Le jour où il déniche un petit boulot dans un cabaret, il tombe sous le charme de Biba, danseuse sensuelle et magnétique. De son côté, sa femme Mumtaz supporte mal sa vie de moins en moins libre. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté.

Élégant et gracieux, le premier long métrage de Saim Sadiq est une histoire d’amour aussi simple qu’éminemment politique. Le film ne tergiverse pas, ose montrer la banalité d’une relation sentimentale qui défie les mœurs locales sans ériger son propos en un pamphlet. Dans la pénombre des nuits pakistanaises, lorsque les lumières fastueuses des lieux de festivités s’éteignent, il ne reste plus que les individus, complexes et nuancés, chacun trouvant sa place dans une intrigue millimétrée. Une œuvre à ne pas rater !