Cinéma

—Les Hirondelles de Kaboul—

—Les Hirondelles de Kaboul—

Été 1998, Kaboul est déjà occupée par les talibans : la peur rôde à chaque coin de rue, où des femmes sont lapidées, des hommes pendus. Atiq, ex-moudjahid devenu chef d’une prison pour femmes, veille sur Mussarat, son épouse malade, même si un collègue lui conseille de la répudier. Zunaira et Mohsen, jeune couple d’enseignants très amoureux qui n’ont plus le droit d’enseigner, refusent de croire au pire. En signe d’insurrection, Zunaira recouvre les murs de leur logement miséreux de peintures vivantes. Un jour, poussé par la panique et la foule, son mari commet un geste irréparable qui fait chavirer sa raison…
Le roman de l’algérien Yasmina Khadra, ingénieusement adapté en film d’animation montre bien le mécanisme de la peur qui s’est mis en place à Kaboul, un mécanisme qui n’épargne personne, pas même les enfants. Au final, un film d’animation très réussi, dur, sombre et sensible, dont on ne sort pas indemne. Malheureusement encore trop d’actualité.