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Le début du XXe siècle est une période de bouleversements sans précédent dans tous les domaines de la vie en Europe. Dans les arts aussi, cette pulsation fiévreuse du temps, qui finirait par la Première Guerre mondiale, provoque un flot d’inspiration renouvelée.

Le zeitgeist révolutionnaire a également saisi le monde de l’art à Vienne. Les meilleurs artistes visuels, architectes et poètes sont convaincus qu’une rupture radicale avec le passé doit être réalisée. Des palais merveilleux Jugendstil émergent dans la ville, Gustav Klimt et la Sécession de Vienne font fureur, et le jeune compositeur Arnold Schönberg apparaît sur la scène. Il considère que sa tâche est de résumer la tradition de la musique romantique allemande de Wagner et Brahms et de développer un langage fondamentalement nouveau à partir de cette synthèse. Il écrit la Symphonie de chambre opus 9 en 1906, au tout début de cette révolution. La langue est encore hyper-romantique, mais Schönberg intègre déjà des harmonies de quartes et des gammes par tons dans l’harmonie tonale. Dans la forme, il prend la décision de compresser la symphonie traditionnelle en un mouvement continu. Il appelle l’œuvre une « symphonie de chambre » car l’orchestre est réduit à un grand groupe de musique de chambre de quinze solistes, chacun racontant sa propre histoire. En raison de ce flux interminable de nouvelles inventions dans cette œuvre, et dans toutes les œuvres qui suivent, Schoenberg reste à ce jour une source d’inspiration importante pour une longue lignée de compositeurs illustres.

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• jeu. 11 Mar 2021 à 20:00 - - -